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    La Cité Interdite.

     

    Le mois de janvier se termina et Février prit place avec son froid et ses chutes de glaces. Après quelques jours dans la forêt interdite, il avait été convenu que Sakura serait plus en sécurité en Chine, dans la cité interdite qui était le « berceau » de sa magie. La jeune fille n’y avait jamais mis les pieds, mais Shaolan lui avait dit que c’était un endroit grandiose. Mais il n’y avait que ça, si Voldemort pouvait accéder au « passé », il allait pouvoir retrouver chacun d’eux, de leurs amis et proches. En plus de Shaolan, Eriol, Tomoyo, Toya, Yukito, les deux gardiens, Kaho, Fujitaka, Sonomi, les camarades de classe de Sakura, tout ce monde était en danger, de même que la famille Li. Atem savait qu’il ne pouvait pas protéger tout le monde. D’autant plus que la même question se posait pour Néné, heureusement pour le moment, il n’y avait que lui et elle pour connaître le nom de sa dernière incarnation sur Terre.

    -         Sakura est beaucoup trop entourée, commenta Atem.

    -         Elle n’a pas son pareil pour prendre soin des gens et … cela est réciproque, dit Kero.

    -         Dans la cité interdite, Sakura y aura plus de « forces », fit Elsa.

    -         Cela n’a pas empêcher Zao de mourir dans la cité de la Terre, mais soit. Ce sera plus confortable que la forêt interdite.

    -         Je serais d’avis que …. Certains restent ici, Anna et moi allons rester.

    -         Tu as raison, évitons de mettre tous les œufs dans le même panier.

    -         Je vais également rester, ajouta Eriol avec Nakuru et Suppy.

    -         Donc, on va envoyer Sakura et sa famille dans la cité interdite, Néné, Yugi et Jono-Uchi vont y aller aussi. Je ferais le voyage avec eux et je reviendrais, décida Atem.

    -         S’il pouvait se « noyer » en regardant dans le passé, fit Zia en soupirant.

     

     

    Dumbledore se présenta dans la forêt interdite, c’était un peu la « pagaille ». Tout le monde courrait dans tous les sens. Le directeur mit quelques instants à comprendre que ce n’était pas une attaque, mais une bande d’adolescent qui rassemblait leurs affaires. Un tas de bagages étaient regroupés au même endroit.

    -         Bonjour, Mr Albus ! fit Néné avec son habituel sourire.

    -         Que se passe-t-il ?

    -         Nous allons dans la cité impériale

    -         Tout le monde ?

    -         Non seulement, Sakura, Kero, Toya, Yukito, Tomoyo, Yugi, Jono-Uchi, Zia, Atem et moi, énuméra Néné en comptant sur ses doigts.

    -         Et les autres ?

    -         Ils vont rester ici.

    -         Néné, tu as fini tes bagages ? demanda Seto en fixant Dumbledore du regard.

    -         Non, j’y retourne.

    -         Pour quelle raison êtes-vous là ? questionna le prêtre égyptien.

    -         Vois si tout le monde allait bien !

    Elsa s’avança vers eux, et Seto recula aussitôt en baissant la tête. Dumbledore fronça les sourcils en se demandant s’il avait déjà vu un tel respect de la part de qui que se soit. Mais est-ce qu’ils le méritaient vraiment ? Le vieux sorcier comprenait que le lien royal pouvait être important mais est-ce que l’un des trois avaient fait quelque chose pour le mériter vraiment.

     

    Le groupe qui se rendrait dans la cité, réussit à rassembler leurs affaires et à être prêt pour le départ. Zia entoura les bagages par quatre pierres, aux points cardinaux. Puis Dumbledore vit les valises s’enfonçaient dans la terre et disparaître sans un bruit.

    -         Tu es sûre que tout va arriver en un seul morceau ? demanda Jono-Uchi.

    -         Tu ne devrais pas t’inquiéter pour les bagages, rétorqua Seto, mais plus pour toi, imagine que certains morceaux restent coincés.

    Jono-Uchi posa sa main sur son bas-ventre. Seto leva les yeux au ciel.

    -         Je pensais plus à ton cerveau.

    -         Tu es pire que Kaiba, en fait, dit Jono-Uchi.

    -         Ça suffi vous deux, dit Zia. Tu arriveras en entier.

    Les deux hommes continuèrent de se fixer avec intensité. Néné se mit à côté d’eux et les regarder tour à tour. Seto fut le premier à se détourner pour aider Tomoyo à porter une dernière valise. Jono-Uchi posa son regard sur Néné, plus petite que lui, qui le regardait avec le sourire.

    -         Quoi ?

    -         Je te trouve courageux de tenir tête à Seto.

    -         Néné, tout le monde est prêt. Jono-Uchi, on y va, les appela Atem.

     

     

    Tous les voyageurs se mirent dans le carré et ils voyagèrent dans la Terre. Mais ils n’en avaient pas conscience, le temps de battre les paupières et ils atterrissaient déjà prés de la cité interdite. Les lieux avaient été construits vers 1500, sur les bases de la cité de l’Atlantide. Mais seul Zia y avait mis, Atem était enfermé dans son puzzle, Elsa à Arendelle.

    -         Où va-t-on ? demanda Néné.

    Atem leva le regard vers Zia, il hocha la tête pour la laisser prendre le contrôle des choses, même s’il n’aimait pas trop ça. Néné glissa sa main dans la sienne et lui fit un sourire pour le rassurer, et n’insista pas sur sa question. Le groupe se mit en marche.

    -         Les bagages ? fit Jono-Uchi.

    Ils regardèrent autour d’elle, mais il n’y avait nulle trace de leurs affaires. Zia leur expliqua que leurs bagages étaient « en attente », dés qu’ils seraient dans la cité, elle pourrait les faire apparaitre.

    -         Et pourquoi on n’a pas directement atterri dans la cité ? questionna Shaolan.

    -         Elle … On doit demander à entrer, répondit Zia.

    Elle conduisit le groupe, ils étaient entourés par des centaines de touristes, visitant les lieux. Ils s’arrêtèrent devant la grande porte. Zia fit signe à Sakura devenir la rejoindre devant la porte.

    -         Tout ceci est ta maison.

    -         Woé ?

    -         Enfin celle de Kazehime, construit par l’une de tes réincarnations. Donc, il va falloir que tu demandes l’entrée à l’un des dragons, en premier langage.

    -         Même si elle n’a plus sa pierre ? demanda Shaolan.

    -         Oui. Tu es prête ?

    Sakura hocha la tête et posa sa main sur l’un des dragons de l’entrée. En premier langage, elle demanda l’entrée pour elle et ses amis. Un petit vent souffla et la jeune fille entendit une voix qui gronda que le passage était ouvert. Sakura ressentit une étrange impression, euphorique, elle était heureuse. Elle se tourna vers Shaolan avec le sourire, rayonnante.

    -         Les dragons sont contents de me revoir.

    La jeune fille s’avança vers la première porte de la cité, parmi la foule mais quand elle en franchit le portail, elle se retrouva seule dans la cité. Zia fut la suivante et peu à peu tout le monde entra dans la cité interdite. De « ce côté du monde », la Cité Interdite était déserte.

    -         Wouah ! firent Shaolan et Jono-Uchi.

     

    Tomoyo avait sa caméra en main et filmait déjà le tout avec le regard émerveillé. Sakura aussi observait les lieux avec fascination. Néné et Sakura fixaient le décor avec la bouche grande ouverte. Zia et Atem souriaient plus de voir la réaction de leurs proches que d’être ravis d’être là. Les lieux ressemblaient tellement à la cité royale de l’Atlantide et ils n’en gardaient pas un excellent souvenir.

     

    L’endroit était somptueux et gigantesque. Les bâtiments étaient recouverts de peinture et des centaines de dragons ornés les murs ou se dressaient en statue. Le tout baigné sous une magnifique lumière dorée. Les structures étaient faites en bois et pierre et une grande muraille entourée la bâtisse. Le groupe se trouvait sur une place centrale au cœur de l’édifice qui devait être très grand. Il y avait également une rivière qui traversait la place.

    -         Quand vous faites les choses, ce n’est pas à moitié, commenta Jono-Uchi.

    -         C’est vrai que c’est grand ! ajouta Néné.

    -         Et encore, il est … commença le pharaon.

    -         Petit ! firent Zia et Atem en même temps.

    Néné fit un drôle de sourire. Elle s’avança vers Yugi et lui proposa de faire la course. Même s’il aurait voulu dire non, la jeune fille lui avait pris la main et courrait en tirant le jeune homme. Jono-Uchi les doubla aisément en riant. Shaolan et Sakura se lancèrent à leurs tours. Au milieu de la place, l’ami de Yugi s’arrêta brusquement. De l’autre côté, une créature qui semblait sautillé sur un pied s’avançait dans l’autre direction en faisant de grands gestes.

    -         Qu’est-ce que c’est ? demanda Jono-Uchi.

    -         Je sais pas, fit Néné qui arriva derrière lui.

    La créature continuait de s’avancer en faisant de grands gestes, elle parlait fort, dans un débit rapide. Néné n’arrivait pas à comprendre ce qu’il disait. Est-ce le premier langage ?

    -         Bonjour, cria Néné. … Hawbie ! ajouta-t-elle en premier langage.

    L’être étrange s’arrêta devant eux, c’était un elfe de maison, il se prosterna devant eux. Il se remit à parler en premier langage.

    -         Qu’est-ce qu’il dit ? demanda Shaolan.

    -         Vous êtes revenus, vous êtes revenus… traduisit Sakura.

    Puis d’autres elfes de maisons sortirent des maisons, des temples et des palais que comptait la cité interdite. Ils s’alignèrent tous pour se prosterner les uns à côté des autres. Ils semblaient tous attendre quelque chose sauf que Néné et Sakura ne savaient pas ce que s’était. Atem se glissa derrière Néné et Yugi et posa un bras autour des épaules des jeunes gens.

    -         Je ne savais pas qu’ils étaient là.

    -         Qu’est-ce qu’on doit faire ? demanda Néné.

    Atem leva la tête vers le palais, c’était un peu étrange de revoir cet édifice. Il y avait des différente mais l’atmosphère des lieux était le même. L’architecte des lieux, c’est-à-dire une ancienne incarnation de Sakura, avait su faire renaître le glorieux mais perdu palais royal de l’Atlantide.

    -         Zianpan ! cria Zia.

     

    Les elfes se relevèrent aussitôt et se mirent au travail. Certains retournèrent vers le palais, le plus grand bâtiment, d’autres s’avancèrent vers les bagages qui étaient apparus pour les ramener vers les nombreuses chambres du palais.

    -         Zerpv ! cria Néné

    -         Ça veut dire quoi Zianpan ? demanda Yugi.

    -         C’est difficile à traduire… c’est quelque chose comme… au travail, répondit Atem.

    -         Ils savent ce qu’ils ont à faire ? questionna Jono-Uchi.

    -         Toujours, fit Zia.

     

    Le groupe se remit en marche vers le palais. Ils entrèrent dans un immense vestibule entouré par des dragons. Il y avait une magnifique fontaine où un dragon craché de l’eau par la bouche. Ils arrivèrent dans la grande salle du trône, enfin plutôt des trônes. Il y en avait quatre. Un se tentait devant et trois étaient à l’arrière un peu surélevé. Le premier était fait de bois, peint en jaune, entouré par des dragons. Il y avait un cercle au sol, un cercle magique composé avec des formes géométriques.

    -         C’est le tien, fit Zia à Sakura en posant sa main sur le dit-trône.

    -         Woé ! fit Sakura.

    -         Il va falloir que je fasse des tenues adaptées, commenta Tomoyo avec le sourire, toujours sa caméra en main.

    Kero s’avança sous sa forme de gros lion et s’assit à côté du trône, Yué fit de même et se mit debout de l’autre côté. Sakura échangea un regard avec Shaolan, qui l’encouragea avec un sourire. La jeune fille s’avança à petit pas vers le trône et s’assit. Le cercle au sol se mit à briller. Le trône au-dessus de celui de Sakura, le plus à droite, semblait transparent, il était fait en verre et deux loups semblaient le garder. C’était le trône d’Elsa.

     

    Zia s’avança ver le trône le plus à gauche. Il était fait en granite et en marbre. Il était gardé par deux gobelins et un géant en pierre se tenait derrière le trône. La jeune femme prit place. Elle aurait aimé que Zao puisse être là, lui aussi. Elle posa sa main sur son trône et la cité trembla avec légèreté. Atem prit la main de Néné et la tira avec lui pour rejoindre le dernier siège royal. Le tien était en or, un Phoenix était posé sur le dossier. Le pharaon s’assit et Néné s’installa en amazone sur ses genoux. Il posa sa main sur le trône, et aux quatre coins du palais et de la cité, les bougies, torches s’allumèrent.

    -         C’est bien, mais on fait quoi, maintenant ? demanda Néné.