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    Le sauvetage de Fujitaka

    Zia, Seto et Dumbledore se trouvaient dans une petite maison en ruine, au sommet d’un petit village anglais. La jeune femme avait décidé de s’occuper de Voldemort, c’était le meurtrier de son petit frère qui d’autres pouvait s’en occuper ? Elle cherchait en compagnie du « romain » et du prêtre royal, un des morceaux d’âme de Voldemort.

    - Il a découpé son âme en huit morceaux, c’est ça ? demanda Seto.

    - Oui ! Quand j’ai commencé à chercher Voldemort, il se trouvait à plusieurs endroits en même temps. Je suis déjà venue ici. Franchement divisé son âme, il n’y a rien d’aussi…

    - Stupide ? proposa Seto.

    - Ignorant, mais stupide ça marche aussi.

    - Que cherche-t-on exactement ? demanda le prêtre.

    - Un objet, répondit Dumbledore.

    Le trio se mit à fouiller en silence, chacun de son côté. Dumbledore observait du coin de l’œil, la jeune femme. Elle paraissait toujours si sure d’elle, elle imposait sa présence comme si elle était « lourde » sur la Terre. Elle s’était montrée si virulente envers les sorciers. Morgause l’avait appelé Morgane, l’ennemi de Merlin. Avait-elle tué tous ces sorciers ? Pourtant toutes les légendes ne mentionnent pas Morgause comme une « méchante » enchanteresse. L’histoire des sept était si longue, que les écrits, mythe et légendes se contredisaient les unes les autres, déformés par ceux qui veulent le pouvoir, par les gagnants, par les copies de copris de copies. Au point qu’aujourd’hui, la vérité n’était pas ce qu’elle semblait être.

    - Qu’y-a-t-il ? demanda Zia en fixant Dumbledore, vous me regarder depuis tous à l’heure.

    - Rien, je pensais à … Morgane, enfin à vous. A sa place dans les histoires d’Arthur et de Merlin.

    - Arthur était mon petit frère, Merlin était un gardien d’Arendelle. Mon frère avait accepté de le prendre sous son aile, après son départ de la cité. Je n’avais pas prévu de me mêler de leurs histoires, jusqu’à ce que … Arthur se fasse tuer.

    - Par Mordred ?

    - Oui, et ce n’est pas mon fils au cas où vous poserez la question, c’est celui…. C’était celui de Morgause. Je savais qu’Arthur renaitrait, il reviendrait quand ce serait son tour, un cycle éphémère et perpétuel. Mais les … romains se sont mêlés à l’affaire et voir Merlin s’associer avec eux… pour chasser Mordred. Je ne pouvais pas laisser, Merlin se mettre à genoux devant eux.

    - Morgause ? Que lui est-il arrivé ?

    - C’était une magnifique jeune fille blonde avec les yeux gris-bleu, elle est tombée amoureuse de mon frère, d’Arthur et ce fut réciproque. Mais avec leurs histoires de pouvoirs, de terre, d’alliance ou je ne sais pas quoi. Arthur devait épouser Guenièvre, une fille bien, mais il n’y avait pas d’amour entre eux. Néné était une vieille femme à ce moment-là, elle était venue voir Arthur pour lui dire qu’elle avait perdu sa pierre rouge.

    - La quête du graal ?

    - Oui, et ce … je ne sais pas pourquoi… mais Morgause lui a posé la mauvaise question. On ne doit jamais poser une question à Néné dont on ne veut pas connaître la réponse, ou qu’on n’est pas prêt à l’entendre. Morgause a apprit qu’Arthur allait se réincarner et revivre. Elle a voulu… vivre à nouveau, ou plutôt continuer de vivre pour le retrouver.

    - Elle est devenue immortelle ?

    - Non, pas vraiment, elle a ralenti son temps, elle vieillit lentement, très lentement. Mais l’éternité ne sied pas à tout le monde. Il faut … quelque chose qui nous rattache à la terre, Arthur joue ce rôle pour moi comme un contre-poids. Mais rien n’a joué ce rôle pour elle. Morgause a commencé à se sentir supérieur, son âme s’est comme renfermée sur elle-même et elle ne ressent plus … rien. La raison pour laquelle, elle a fait tout ça au départ a fini par ne plus être importante, par devenir caduc. Voldemort s’est infligé la même chose en découpant son âme

    - Elle œuvre contre vous avec Voldemort, maintenant.

    - Il doit y avoir une raison, parce qu’elle n’aime pas plus les sorciers que moi, après tout vous avez tué son fils.

    - Qu’est-ce que c’est ? demanda Seto.

    Il sortit un coffre depuis le mur de sa maison. Il la posa au sol et l’ouvrit. A l’intérieur, il y avait une bague avec un joyau d’une couleur rouge.

    - Oh ! fit Zia.

    C’était bien un morceau de Voldemort. Elle fronça les sourcils en voyant que la pierre était l’un des pierres d’Avalon, et les armoiries de la famille royal était gravé dessus.

    - Oh ! refit-elle.

    - Qu’est-ce qu’on fait ? questionna Seto.

    - Il faut détruire le morceau d’âme à l’intérieur. Atem pourra le faire.

    Elle referma le coffre et le prit dans ses mains. Zia se redressa et disparut dans la terre, laissant Seto et Dumbledore dans la maison. Ils échangèrent un regard.

    Atem et Eriol se trouvaient dans la bibliothèque de Poudlard, les lieux avaient beau contenir des milliers de livres en rayon. Les deux garçons ne s’intéressaient qu’à quatre livres que Seto avait récupéré au département des Mystères au Ministère de la Magie. Le premier était un des journaux de Merlin, apparemment ils avaient en main le volume trois. Les sorciers devaient avoir les deux premiers tomes. Dans le document, Merlin parlait beaucoup d’Arthur, aussi de ce qu’il avait fait après la mort de ce dernier. Son « travail » avec les sorciers.

    - Apparemment, Néné avait raison, il a cherché à … aider les romains vers la vérité, mais il n’a pas pu aller bien loin, fit Atem.

    Le second livre était une version plus complète des livres Critias et Timée de Platon. Il décrivait l’Atlantide et sa chute. Le document était un peu trop complet au gout du pharaon. Il se demanda lequel des quatre avait écrit ce livre ? Les sorciers avaient eu des milliers d’années pour faire des recherches sur eux.

    - Qui a écrit celui-là ? demanda le pharaon.

    - J’imagine que c’est Kazehime ou Néné.

    Le troisième livre était un compte-rendu des recherches des sorciers sur les sept. C’était sans doute le livre le plus utile, afin de faire le point sur ce que les romains pouvaient savoir sur eux. Le commun des sorciers avait une vérité si détournée que c’était surprenant de savoir qu’ils avaient fait des recherches sur eux.

    - Tu crois que c’était pour mieux nous vaincre ? demanda Eriol.

    Suppy était roulé en boule sur la table et dormait. La magie du jeune garçon n’était plus si puissance pour garder Suppy et Nakuru en pleine forme.

    - Je ne sais pas !

    Atem tournait les pages du livre. C’était vrai qu’au début, le sorcier qui avait écrit les premières lignes souhaitait la disparition des sept. Puis au fur et à mesure de la lecture, d’autres sorciers avaient ajouté des détails, des trouvailles. Il semblerait qu’au fil de leurs découvertes, certains romains furent fascinés par les sept. Et le ton du livre avait changé.

    - Il semblerait qu’ils aient changé d’avis au fil du temps.

    - Il faut dire qu’il y a de quoi. Apres la « perte » de savoir des romains. Il a fallu 2 000 ans pour que les quatre rétablissent le monde.

    - Tu en as fais parti.

    - Je n’en ai pas toujours l’impression. Mon passé en tant que Clow est un vague souvenir et je n’ai plus accès au pouvoir donné par l’air.

    - Est-ce mieux ?

    - Oui… non, parfois il me manque. Il faut trouver un moyen d’aider Sakura à le maitriser.

    - D’abord, il faut veiller à ce qu’elle ne soit plus sous la menace de Voldemort, fit Atem.

    Le pharaon referma le quatrième livre, qui regroupaient des travaux de Léonard de Vinci. Cela devait être l’un des quatre. Il faut dire qu’Atem n’avait pas vraiment suivit les réincarnations des uns et des autres, lorsqu’il était enfermé dans son puzzle.

    - Zia, Seto et Dumbledore sont partis en chasse des morceaux de Voldemort, quand tous les morceaux seront détruits, on pourra s’en prendre directement à lui, fit Eriol.

    La jeune femme en question arriva justement au milieu de la bibliothèque, elle confia le coffre à Atem et reparti sans un mot.

    - Je suppose que c’est l’un des morceaux, dit Eriol.

    Atem se leva et se rendit dans la cour de l’école. Il jeta un « sort » de flamme sur la boite. Ce dernier prit feu, puis dans un échange cri d’agonie se fit entendre. Mais rien ne pouvait arrêter la volonté du pharaon de « tuer » ce morceau d’âme. Une énorme tête de feu sembla vouloir fuir, mais il n’y parvint pas. Le coffret fut en cendres, la bague et la pierre avait disparu sans laisser de traces.

    - Un de moins, fit Atem en levant le regard vers le ciel.

    Fujitaka, le père de Toya et Sakura, venait de rentrer de fouilles archéologiques en Egypte. Ils avaient fait des découvertes sur un pharaon donc le nom avait été effacé. Il avait été nommé « le pharaon sans nom ». Il poussa la porte de sa maison. Tout était silencieux. D’abord inquiet, il se souvient que Toya l’avait prévenu qu’il rendait visite à Sakura. La jeune fille avait été dans une nouvelle école en Angleterre, il était rassuré de les savoir tous les deux. A peine avait-il posé sa valise qu’on frappa à la porte. Il ouvrit la porte sur une femme blonde d’un âge mur.

    - Oui, je peux vous aider ? demanda Fujitaka

    - Oui, j’aimerais vous parler.

    Il l’invita à entrer. La femme fit un pas vers la maison quand elle fut bloquée par une force invisible. Nadeshiko, la mère de Sakura, sous forme fantomatique apparut et se dressa entre son mari et la femme.

    - Ferme la porte ! cria le fantôme.

    - Atem, cria Eriol, Fujitaka a des ennuis !

    Le pharaon ne prit même pas la peine de poser plus de question et se téléporta à la maison de Sakura. Il trouva Morgause inconsciente au sol. Fujitaka était accroupi derrière un canapé renversé. Voldemort était coincé par une femme fantomatique. Elle échangea un regard avec Atem. Ce dernier prit la main du père de Sakura et le téléporta jusque dans la cité interdite.

    - Papa ! cria Sakura en courant vers lui.

    Atem aida l’homme à s’installer sur une chaise et des elfes de maison lui donnèrent un café fort et de quoi manger.

    - Que s’est-il passé ? demanda Toya.

    - Ton père est rentré chez lui. Je pense que Voldemort avait prévu de se servir de lui d’une façon ou d’une autre.

    - Merci d’être allé à son secours.

    - C’est surtout Eriol qu’il faudra remercier et votre…

    - Tout va bien, maintenant fit Sakura en se tenant prés de son père.

    Atem laissa la famille se retrouver sous l’attendrit de Yukito et Kero, et la caméra de Tomoyo.

    Voldemort se redressa et observa Morgause. Il avait jeté un sort si puissant que la femme avait été mis KO. Il haussa les épaules et regarda l’endroit où Fujitaka avait disparu. Ce n’était pas grave, le mage noir avait réussi ce qu’il voulait. Il avait lancé un sort de … repérage sur Fujitaka. Il pourrait le retrouver n’importe où… à l’instant où le père de Sakura prononcerait son nom. Ce qui n’était qu’une question de temps !