• Sakura et Néné

     

    Néné et Sakura étaient enfermées dans un espace sombre, clos et très étroit. La jeune fille avait essayé de faire appel à ses feu-follets pour les envoyer à Atem. Mais elle ne pouvait pas les voir, pourtant il ne lui semblait pas avoir de masque sur les yeux. Elle était aveugle ? Et en plus, aucune de ses petites flammes ne trouvèrent de sortie. C’était impossible, ces feux-follets pouvaient passer à travers les murs, les fenêtres. Que se passait-il ? Sakura était toujours inconsciente à ses côtés. Elle ne pouvait pas la voir, mais elle la sentait prés d’elle et l’endentait respirer.

    -         Ne te fatigue pas. Ta jolie cage est en plomb.

    Néné fronça les sourcils, ses amis ne pouvaient pas franchir les cages de plomb, elle ne savait pas.

    -         Qui êtes-vous ?

    -         Tu ne te souviens pas ? C’est vrai tu ne gardes aucun souvenir de tes incarnations précédentes. Je suis Morgause !

    -         Morgause ?

    -         Atem ne t’a sans doute pas parler de moi, ou même de Zork ou Hans, j’imagine.

    -         Non !

    -         Tu as de la chance de n’avoir aucun souvenir, commenta Morgause.

     

    Néné se retrouva seule, tenant le corps de Sakura dans ses bras. Elle était toujours dans le noir, ne pouvant pas voir ses feux-follets, mais elle sentait leurs chaleurs réconfortantes autour d’elle. Voldemort observait les deux filles dans la cage, il tenait dans sa main, la pierre d’air de Sakura. Il avait aussi trouvé ses cartes magiques et sa petite clé. Toute cette magie était impressionnante. Le mage noir n’avait pas trouvé la pierre de feu de l’autre jeune fille.

    -         J’ai pris la pierre de Sakura !

    Néné leva la tête vers la voix, mais elle ne pouvait pas le voir, était-il dans la pièce avec elles ? La jeune fille ne sentait pas sa présence. Elle resserrait sa prise autour du corps de son amie pour la protéger. Les feux follets se mirent autour d’elles.

    -         Alors laissez-la rentrer chez elle, supplia-t-elle.

    -         Seulement si tu me dis où est la tienne.

    -         Je l’ai confié à Pharaon, c’est lui qui l’a. Maintenant que vous savez où elle est, laissez Sakura partir.

    -         Non !

    -         Pourquoi ?

    -         Tu n’es pas en position de poser des questions ou d’émettre des conditions.

    Voldemort se saisit du menton de Néné et lui fit lever la tête vers lui. La jeune fille sentait la présence du mage noir si prés d’elle. Soudain une force la propulsa en arrière.

    -         Eloignez-vous, ne la laissez pas vous approcher de si près, s’écria la voix de Morgause.

    -         Ne me dites pas ce que j’ai à faire.

     

    Soudain Sakura se redressa et porta sa main à son cou, sa pierre, sa clé tout avaient disparu. Ses cartes se retrouvaient entre les mains de Voldemort, cela la rendait vraiment triste.

    -         Pourquoi sommes-nous dans le noir ? demanda Sakura

    -         Nous ne sommes pas dans le noir, c’est nos yeux qui ne voient plus. Tu connais Morgause ?

    -         Oh… Non, c’est qui ?

    -         Je sais pas, mais elle connait Atem et semble en savoir beaucoup sur nous, expliqua Néné.

    -         Comment on peut faire pour sortir d’ici ?

    -         Ni toi, ni mi ne savons, nous… déplacé… transplané. Mes feux-follets ne peuvent pas franchir la cage de plomb et sans tes cartes… Est-ce que le vent te parle toujours ?

    -         Oui, il murmure un tas de choses, mais je comprends pas tout.

    -         Nous sommes coincées, mais Atem nous retrouvera.

    -         Shaolan aussi !

    -         Tu as confiance en ce pharaon, fit la voix de Morgause.

    -         Dites-moi qui vous êtes ?

    -         Ne crois pas que tes ordres puissent fonctionner. Tu es aveugle, ton regard qui nous force à dire « vrai » ne fonctionne pas. Et celui de … Sakura, lui permet de « voir » les secrets. Celui d’Anna lui permet de « voir » le futur. Et … Et Zao lui permet de « voir » le passé. Tous les quatre, vous pouvez avoir le contrôle total d’une personne, son âme, son destin, sa personnalité, sa vie… tout.

    -         Comment savez-vous tout ça ? demanda Néné.

    -         Mais enfin, très chère, c’est toi qui me l’as dit.

    Néné fronça les sourcils et sentit la main de Sakura serrait la sienne. La jeune fille se tourna vers elle mais sans parvenir à la voir. La petite japonaise lui assura une nouvelle fois que Shaolan et Atem viendraient les sauver. Néné n’en doutait pas, mais elle se demandait comment elle avait pu expliquer tout ça à Morgause et surtout pourquoi ?

     

    La cage est conçue d’une étrange manière, de l’intérieur, elle faite en noir recouverte de plomb avec une porte qui ne devait jamais être ouverte. Mais de l’extérieur, on pouvait tout voir elle était transparente, Voldemort pouvait voir et entendre les prisonnières. Pour entrer, il suffit juste de passer au travers des parois de la cage, mais pour sortir il fallait transplaner. Néné et Sakura se retrouvaient toutes les deux, assises contre le mur, elles ne voyaient rien, mais rester fortes en se tenant la main. Voldemort se tenait face à elle, ces deux… gamines comme ça pouvait être aussi puissante que Morgause lui avait dit et pourtant elles étaient là à sa merci.

    -         Maître, fit la voix de Bellatrix. Merci, je vous ai toujours été fidèle.

    -         Je sais, Bella. Les autres sont venus aussi ?

    -         Oui, Azkaban est vide, mais le Ministère ne semble pas passer que c’est vous le responsable. Ils parlent d’un « pharaon des ténèbres ».

    -         Je sais, et c’est de loin notre avantage.

    -         Oui, maître.

    Donner un ennemi commun à tous les sorciers, aller les unis et son armée n’en serait que plus grande encore. Voldemort quitta la pièce, Bellatrix observa les deux jeunes filles sans savoir qui elles pouvaient être. Le mage noir entra dans la pièce et vit ls deux pierres brillantes et flottaient l’une à côté de l’autre. Le mage noir pencha la tête, les pierres semblaient « parler », il crut reconnaître du Fourchelang, mais il n’en était pas certain.

    -         Qu’en penses-tu, Nagini ? demanda-t-il.

    Le serpent observa les pierres et tendit l’oreille, elle aussi. La pierre parlait en effet en Fourchelang mais elle ne comprenait pas le sens des phrases.

    -         C’est bien du Fourchelang. Tu vas devenir plus puissant encore ?

    -         Oui !

     

    Le serpent était en réalisé une naga, une femme maudite par son sang, condamné à se transformer en serpent. Nagini n’avait jamais accepté son destin, mais avait-elle le choix ? Son corps était peu à peu devenu serpent. Sauf qu’elle était trop « humaine » pour vivre parmi les serpents, mais trop « serpent » pour vivre parmi les humaines. Et elle avait alors rencontrer Tom, Voldemort, et tous les deux avaient unis leurs destins. Le serpent glissa vers la cellule des deux captives et passait des heures à les observer. A cet instant, l’une dormait et l’autre chantait d’une voix claire. Nagini se glissa dans la cage en passant au travers du mur. Néné cessa de chanter presque aussitôt.

    -         Je sais que tu es là ! Qui es-tu ?

    -         Nagini, siffla le serpent.

    Elle ne s’attendait pas à une réponse, rare était les personnes qui comprenaient le Fourchelang ou même qui voudrait parler avec un serpent. Pourtant Nagini eut la surprise de l’entendre parler la langue des serpents.

    -         C’est un joli nom, est-ce lui qui t’a nommé ainsi ? demanda Néné en Fourchelang.

    -         Non, j’ai été nommé ainsi par un homme dans un cirque.

    -         Un cirque ?

    -         Oui, j’y étais exposé comme une créature…. Mystique.

    -         Des romains ont fait ça ? Pourquoi ?

    -         Pour le spectacle !

    C’était la première qu’elle parlait de ça avec quelqu’un depuis très longtemps. Néné tendit sa main et la posa sur le serpent. Surprise, Nagini la mordit. La jeune fille ne cria pas, ne se défendit pas non plus, elle resta sans bouger. Le serpent vit des petites flammes se mettre à danser autour d’elle, mais au lieu d’y sentir de la colère et de la douleur, elle ne ressentit que douceur et réconfort.

    -         Ta douleur est plus profonde que la mienne, fit Néné.

    Nagini leva ses crocs et regarda la main ensanglantée de la jeune fille. Néné leva son bras en serrant son point pour arrêter le sang qui coulait.

    -         Tu étais… non tu es une femme, comment es-tu devenu un serpent ?

    -         C’est une malédiction du sang.

    -         Qui a bien pu faire ça ?

    -         Ma mère était comme ça et sa mère avant elle, cela touche les femmes de ma famille depuis des générations.

    -         C’est… Je sais pas quoi dire, Nagini.

    -         Mais je l’ai rencontré.

    -         Voldemort ?

    -         Oui !

    -         Il te rend heureuse ?

    Nagini fut un peu surprise de la question, elle ne se l’était jamais vraiment posé, il avait été là, le seul humain avec qui elle pouvait parler, le seul à avoir compris ce qu’elle ressentait, ce qu’elle vivait, le seul à avoir été présent pendant toutes ces années.

    -         Oui, murmura Nagini.

    Néné sourit et posa son autre main sur le corps du serpent, en dehors de Tom personne ne l’avait caressé avec autant de bienveillance. Elle remarqua le sourire de la jeune fille, comme si elle était vraiment heureuse pour elle, pour lui..

    -         J’ai confiance en lui, ajouta le serpent.

    -         Aveuglement ?

    -         Oui !

    -         Nous sommes pareilles alors, moi aussi il y a un homme que je suis aveuglement, même si je suis pas toujours d’accord avec lui. En cette honneur, pour cette raison, je vais t’aider à protéger ton ami. Il doit cesser de chercher le pouvoir, il n’y a qu’un « maître des ténèbres » et il ne partage pas son pouvoir. Les ténèbres vont contrôler ton ami.

    -         Le maitre des ténèbres, c’est ton ami le pharaon des ténèbres ! fit Voldemort.

    Le mage entra dans la cage à son tour, il avait entendu pratiquement toute la conversation. Il était un peu surpris que Nagini en ait dit autant sur elle, mais cela lui avait permis d’avoir des informations.

    -         Atem… non. Il possède déjà le plus grand de tous les pouvoirs, il n’a pas besoin de ça, rectifia Néné.

    -         Donne ta main ! ordonna le mage noir.

    Néné tendit sa main, Voldemort lança un sort pour calmer le saignement. La jeune fille bougea doucement la main.

    -         Merci !

    Voldemort allait répliquer quand quelqu’un cria dans le manoir. Il leva la tête et quitta aussitôt la pièce.

     

    Dans la forêt interdite, le groupe d’amis cherchait une idée pour retrouver Sakura et Néné. Toya observa Atem et Eriol, ils semblaient avoir une idée pour lui permettre de retrouver sa petite sœur.

    -         Il s’agit d’un sort qui te permettra de te « connecter » à Sakura, il nous suffira de suivre le lien pour la localiser, expliqua Eriol.

    -         Alors allons-y !

    -         Pourquoi vous ne lui dites pas… le prix à payer, fit Zia.

    -         J’allais y venir ! dit Eriol. Il s’agit d’un sort en continu.

    -         C’est-à-dire ?

    -         Ton sang doit couler le temps qu’on suive le lien, donc plus Sakura et plus…

    -         Je vais perdre du sang, compléta Toya.

    -         Certains sont morts, dit Zia.

    -         Y-a-t-il un autre moyen de sauver Sakura ?

    -         Toya !

    -         On peut réfléchir à autre chose, proposa Atem.

    Le pharaon n’hésiterait pas à donner son sang pour Néné, mais il n’avait plus ce lien de sang avec la jeune fille.

    -         Plus on tergiverse et plus on perd du temps ! Faisons-ça !

    -         Tu es de quel groupe ? demanda Jono-Uchi.

    -         Groupe ?

    -         Sanguin ?

    -         O !

    -         Qui est O ? demanda-t-il au groupe.

    Shaolan leva timidement la main. Jono-Uchi expliqua que c’était pour une transfusion au cas où. Yugi le regarda surpris, il ne s’attendait pas à tant de prévoyance de la part de son ami. Atem envoya Elsa cherchait ce qu’il fallait pour ça. Quand tout fut prêt, Eriol prononça le sort, il dû être aider par Nakuru et Suppy pour avoir leurs forces magiques. Atem et Eriol restèrent concentré sur le lien, qui se déployait comme un fil d’araignée. Il fallait trouver le lieu où elles étaient.