• Partie 1 - 4/6 : La réunion

    La réunion

     

    Ils arrivèrent dans une grande porte, après avoir traversés un magnifique jardin ensoleillé avec une jolie fontaine. Il y avait des fleurs et des papillons de toutes les couleurs. Néné se retourna vers le groupe avec le sourire.

    -         Alors il y a deux règles importantes à savoir, la première : évitez de parler dans la langue des romains.

    -         La langue des romains ? fit Sirius.

    -         La langue des romains… celle des mots magiques pour faire vos sorts, expliqua Néné.

    -         Et la seconde règle ? demanda Dumbledore.

    -         Éviter de faire … ce que vous appelez de la magie, ce que vous faites avec vos… baguettes, expliqua Néné.

     

    La jeune fille poussa les portes de la grande salle du trône. Il y avait du monde sur place, un trône vide se tenait au milieu de la pièce. Sur la gauche, se tenait trois hommes, et une femme. Ils portaient des tenues égyptiennes. L’un d’eux avait une coupe au carré, un second avec un turban sur la tête, Seto était le troisième homme. Et la femme avait de longs cheveux bruns. Sur la droite du trône, il y avait une jeune femme brune qui les regardait avec colère, et une petite fille d’une dizaine d’années, accompagné par un garçon du même âge. 

    -         Sakura ! s’écria Néné, tu es arrivée quand ? demanda Néné en prenant la fillette dans ses bras.

    -         Il y a deux heures. Je suis contente de te voir.

    -         Moi aussi, alors c’était toi Shaolan ? fit Néné en observant le jeune garçon. Il est mignon, commenta-t-elle et le jeune garçon se mit à rougir.

    -         Ce sont d’autres romains, commenta la jeune femme brune d’un ton acide.

    -         Oui ! Voici le professeur Dumbledore, Sirius, Emmeline, Molly et Bill, présenta Néné. Et voici…

    Soudain les portes s’ouvrirent à nouveau, et une lumière éblouissante envahie la pièce, et une ombre se dessina. Les quatre à gauche posèrent un genou à terre, et les autres baissèrent la tête. L’ombre avança dans la pièce et la lumière s’estompa, et le groupe des sorciers découvrit les traits du pharaon. Dumbledore observa le jeune homme, et son étrange coiffure en étoile. Il croisa son regard fort et déterminé. Ce garçon était puissant.

    -         Atem ! fit la jeune fille dans une langue que les sorciers reconnurent.

    -         Tu vas bien ? demanda le pharaon en Fourchelang.

    -         Oui !

    -         Bien !

    -         Vous avez fini de vous des mamours, dit Zia dans la même langue.

    -         Euh… ce serait bien, je pense que nous parlions tous la même langue, dit Sakura avec le sourire.

    Elle sourit, de manière chaleureuse comme elle avait le secret. Elle ne comprenait pas la langue des serpents, et elle doutait que les sorciers puissent comprendre.

    -         Oui c’est une bonne idée, fit Néné avec le sourire.

    -         Relevez-vous ! fit le pharaon à ses prêtres.

    Il prit place autour d’une table qui venait de se matérialiser. Il s’installa en bout de table, Seto prit place à sa gauche, et Zia à sa droite. Tout le monde prit place. Dumbledore se retrouva à l’autre bout de la table, en face du Pharaon. Néné se retrouva entre Bill et Isis, la prêtresse, non loin de Dumbledore. Dumbledore avait à sa gauche, Sirius, Emmeline, Molly, Shaolan, Sakura, et Zia, elle-même à la droite du Pharaon. A sa gauche se trouvait donc Seto, Shadi, Karim, Isis, Néné, et Bill assis à la droite de Dumbledore.

     

    Atem et Dumbledore se fixaient l’un l’autre sans rien dire. Ils semblaient se jauger, peut-être est-ce au premier qui baisserait le regard ? Peut-être cherchaient-ils quelque chose dans l’autre ? Si quelques murmures avaient commencé autour de la table se turent très vite. Et un silence étrange se fit, pendant quelques secondes, on aurait entendu une mouche voler.

    -         C’est quoi cette ambiance lourde ! fit une voix rauque provenant de Sakura, qui rougit comme une tomate.

    -         Kero ! fit-elle en ouvrant son sac.

    La créature dorée ailée en profita pour en sortir. Il voletait au-dessus de Sakura, à observer la pièce.

    -         On dirait une … peluche, comme celle que papa a acheté, dit Bill.

    -         Aie, fit Nora !

    -         Une peluche, une peluche ! s’écria Kero.

    Il fila vers Bill, et la petite créature se transforma peu à peu en gros lion, et fit chuter Bill en posant une patte sur son épaule. Les membres de l’ordre se levèrent et pointèrent leurs baguettes sur Kerobéros. Zia se leva aussi prête à intervenir à son tour.

    -         Kerobéros, tu arrêtes tous de suite tes bêtises, où tu n’auras pas de déserts, fit la fillette.

    L’énorme lion redevint une peluche, et vola vers Sakura tout penaud.

    -         Non, pas les gâteaux ! fit Kero en s’asseyant devant Sakura.

    -         Ça va ? demanda Néné

    Elle aida Bill à se redresser, Molly était venue aussi pour aider son fils.

    -         Je suis désolée, si j’avais su que Sakura était arrivée, je vous aurais dit de ne pas utiliser le mot en « P », s’excusa Néné.

    Zia et Sirius se fixaient du regard, tous les deux debout, prêts à se battre.

    -         Zia !

    -         Sirius !

    Firent Atem et Dumbledore en même temps pour clamer les ardeurs de chacun. Zia se tourna vers le Pharaon, prête à lui répondre, quand elle sentit la main de Sakura se glissait dans la sienne. Elle soupira, et se rassit. Sirius échangea un regard avec Dumbledore et de rassit lui aussi.

    -         Vous n’êtes pas des sorciers ! dit Dumbledore. Vous n’utilisez pas la même magie !

    -         Il n’y a qu’une seule magie, c’est vous les romains, qui l’avait … pervertie, et en utiliser des …. Simulacres, fit Zia en croisant les bras.

    -         Nous ne sommes pas des sorciers ! confirma le pharaon d’une voix profonde.

    -         Qui êtes-vous alors ? demanda Sirius.

    -         Voici Zia Tiuacan, Sakura Kinomoto, Shaolan Li, TA-ty.Seto, Hm-nTr -Shadi, Hm-nTr -Karim, wab.t.Isis, et je suis Pr’Wr-Hm.t A-tem.

    -         TA-ty, signifie Vizir, ensuite Hm-nTr veut dire prêtre, et wab.t, prêtresse, expliqua Néné.

    Atem et Zia échangèrent un regard, la jeune femme soupira et leva les yeux au ciel. Elle n’avait guère le choix de suivre ordre de Pharaon, elle était assise à sa gauche, mais c’est lui qui dirige …. La table des sept.

    -         Il y a très longtemps, il existait une île où les …. Hommes vivaient et pouvaient apprendre la magie, mais un conflit éclata entre les chefs des trois maisons, et l’arrogance des uns et des autres, eurent fait de mettre la nature en colère. Le feu et l’eau se déversèrent sur l’île et le monde. L’île fut engloutie, et seuls 7 rescapés ont survécu. Ils trouvèrent le contient, un monde sauvage et désordonnés. Ils décidèrent d’apporter la « sagesse » aux différents peuples. Pendant des siècles, les peuples ont évolué, grandis, gagné en sagesse, en savoir, en magie. Jusqu’à ….

    -         L’arrivée des romains, coupa Zia.

    Les quatre prêtres lancèrent un regard noir à la jeune femme, qu’elle est ainsi coupée la parole au Pharaon.

    -         Remus et Romulus ont réussi à …adapter, continua le pharaon.

    -         Voler ! rectifia Zia.

    -         A adapter, reprit Atem, la magie pour la maîtriser avec vos baguettes.

    -         Vous ne vous êtes jamais demander pourquoi tous vos sorts sont en latin ? demanda Néné avec le sourire.

    -         Lorsque les romains ont été suffisamment confiants, ils ont attaqué notre peuple.

    -         Nous aurions dû nous battre, et les exterminer au lieu de nous cacher, s’énerva Zia.

    Le Pharaon se tourna vers elle, et plongea son regard dans le sien, ils s’affrontèrent un moment puis le regard de Zia, « prit feu », une lueur rouge passa et elle baissa la tête.

    -         Nous nous sommes retranchés dans des lieux comme celui-ci. D’autres ont décidé de se vivre au milieu des Remus …

    -         Des Remus ? demanda Sirius

    -         Des êtres sans magie ! répondit Néné.

    Dumbledore et les autres membres de l’ordre écoutaient, mais ils avaient du mal à y croire, pourtant … ils avaient vu de leurs yeux, la magie des lieux, et de ce Pharaon. Le directeur de Poudlard avait vu des centaines de lieux, mais aucun comme celui-ci, il avait lu des milliers de livres, mais rien sur cette ancienne magie.

    -         Nous vivions tous chacun de notre côté sans nous croiser, jusqu’à il y a quinze jours ! dit Atem, il hocha la tête à Zia.

    -         Vol-de-mort, et ses mangeurs-de-morts ont attaqué un de nos sanctuaires. Il a tué mon petit frère, et volé l’un de nos artefacts.

    -         Une pierre, précisa Néné.

    -         Dans d’autres circonstances, nous aurions simplement pleuré nos morts, mais ce mage noir est venu exprès pour cette pierre. Et cela est … inquiétant. S’il parvint à maîtriser sa magie. Il sera … plus puissant. Et il en voudra plus… continua le Pharaon.

    Il sortit une pierre autour de son cou, de couleur rouge, celle du feu. Zia fit de même dévoilant une pierre verte, Sakura, d’une couleur jaune, et Néné montra la sienne qui était aussi rouge.

    -         Peut-il vraiment maitriser cette « nouvelle » magie ? demanda Vance

    -         Il savait ce qu’il venait chercher, il savait comme l’obtenir, donc il a découvert d’une manière ou d’une autre, notre magie, alors qui sait. Il vaut mieux partir du principe que oui.

    -         Que faire ?

    -         Nous ne pouvons pas vous apprendre notre magie, elle est trop … sélective. Donc nous allons apprendre la vôtre ! dit le Pharaon sans appel.

    -         Surement pas ! fit Zia en croisant les bras, elle était obstinée sur ce point, et sur bien des choses d’ailleurs.

    -         Zia ! fit Sakura à ses côtés pour la calmer.

    Sakura se sentait triste pour la jeune femme, d’avoir perdu son frère, elle n’avait pas eu la chance de faire sa connaissance.

    -         Vous avez tous fait un long voyage ! commença le Pharaon. Néné, tu veux bien conduire nos invités à leurs chambres.

    -         Oui, oui, fit Néné en se relevant tout excitée.

    Dumbledore remarqua un sourire rapide et une étincelle d’amusement dans le regard du Pharaon, mais il redevint si vite, si sérieux que le vieil sorcier se demanda s’il n’avait pas rêvé.

     

    La jeune femme lui prit le bras et l’entraina dans les couloirs du palais. Elle fit une visite guidée des lieux, en présentant les gardes, par leurs noms. Dumbledore remarqua que tous les gardaient à l’œil.

    -         Nous sommes considérés comme une menace ? demanda Dumbledore.

    -         Vous êtes des invités, personne ne vous fera du mal, répondit Néné, mais… il ne faut pas en faire de votre côté, et tout ira bien. Ah, voici vos chambres. Elles sont tous les cinq prêtes, faites comme chez vous.

    Néné les quitta avec le sourire, en leur disant qu’elle viendrait les chercher le lendemain.